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Une pause de tout!

Et si on prenait une pause. Une vraie. Et si on profitait de cette pause de six mois ou un an pour se parler, sérieusement. Pour se livrer à une véritable introspection. Pour se consulter et définir ensemble ce que sera notre société dans 20 ou 30 ans? Pour accoucher d'un plan, simple et clair et de grands objectifs pour le réaliser? Sinon, comment alors déterminer la justesse d'une action si elle ne s'insère dans aucun plan? Comment les qualifier et les prioriser si elles ne peuvent s'inscrire dans l'atteinte précise d'objectifs à court, moyen ou long termes?

Arrêtons tout. Pendant cette pause, ne faisons que le minimum pour que la société fonctionne, pour que la roue tourne. Ne prenons aucune décision importante et engageante pour la société. Réfléchissons. Tout le monde ensemble.

Les élus, les journalistes, les syndicalistes, les gens d'affaires, les étudiants, les milieux d'enseignement, les organisations de défenses des droits, les environnementalistes, les penseurs, les visionnaires, les docteurs, les institutions de santé, les économistes,  les artistes, les juristes, les aînés, les droitistes et les gauchistes, les lucides et les solidaires, et toute organisation citoyenne désireuse de se faire entendre.

Peut-on faire cet exercice sans se déchirer, sans se diviser? Peut-on travailler ensemble, dans le respect de nos différences plutôt que les uns contre  les autres? Une société qui se dit particulièrement ouverte et tolérante devrait y arriver, non?

Prenons le temps de définir l'avenir de notre société et arrêtons de courir comme des poules pas de tête tentant de colmater toutes les brèches à la fois. Faisons cet exercice avec intégrité et détachement en oubliant un peu la fierté, que l'on a toujours trop, et en faisant le plein d'humilité, que l'on a jamais assez.

 Nous avons actuellement l'incroyable opportunité de réaliser ce plan. Nous en avons même le devoir. Une opportunité qui ne se présente qu'à tous les 20, 30 ou 40 ans. Une occasion que l'on ne peut manquer.

Arrêtons-nous. Quelques mois. Réfléchissons un peu, dressons la table  et faisons du Québec l'une, sinon la meilleure société au monde (référence, Québécois 101, notre portrait en 25 traits).