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Une gifle au visage!

 Communiqué

Pour diffusion immédiate


Enquête de l'IRB sur la perception des syndicats

Une gifle au visage

Québec, le 17 juin 2008. – Les résultats de la dernière enquête de l'IRB sont sans équivoque et le constat est tranchant. Les syndicats et leurs dirigeants ont perdu la confiance de la population et même, en bonne partie, celle de leurs membres.

Un constat d'échec

Avec un niveau de confiance de 50,6 sur 100 face aux dirigeants et/ou représentants syndicaux, ces derniers sont bien loin d'obtenir la note de passage, note qu'ils n'obtiennent pas plus auprès de leurs membres d'ailleurs (58,2).

En fait, aucun groupe ou segment de la société ne leur accorde la note de passage, note qui descend même à 39,6 chez les personnes affichant les plus hauts revenus et à 47,2 chez les hommes et les personnes de la génération X. Ce faible niveau de confiance est assez révélateur du malaise qui ronge le milieu syndical.

Une image à refaire, une crédibilité à rebâtir

Questionnés sur les perceptions qu'ils entretiennent face aux syndicats, les répondants à l'enquête se montrent extrêmement sévères à leur égard. Entre autres, 59% considèrent que les syndicats protègent trop les incompétents et les paresseux et 55% croient qu'ils sont devenus des instruments politiques au service de leurs propres intérêts.

Les 10 perceptions face aux syndicats
                                                                                                                  OUI      NON 
Font un bon travail                                                                                  17%     21%                                                                                                                                                                                                                                                                              Représentent bien leurs membres                                                    19%      23%   
Ont tendance à niveler vers le bas                                                      40%      15%    
Sont déconnectés de la réalité                                                             37%      20%      
Représentent un rempart solide contre les abus patronaux          34%      20%      
Sont essentiels dans la démocratie et l'équilibre social                40%      23%     
Protègent trop les incompétents et les paresseux                           59%       9%        
Exagèrent dans leurs revendications                                                  43%      16%                  Réduisent les initiatives et freinent le dépassement                       42%       21%                               Sont des instruments politiques au service de leurs intérêts        55%        9%

Les employés syndiqués se montrent à peine plus conciliants dans leur évaluation. Ils sont 5 fois plus nombreux (52% vs 11%) à penser que les syndicats protègent trop les incompétents et les paresseux, 3 fois plus nombreux (46% vs 15%) à croire qu'ils sont devenus des instruments au service de leurs propres intérêts et 2 fois plus nombreux (35% vs 18%) à penser qu'ils ont tendance à niveler vers le bas.

Une tendance lourde

Ces résultats s'inscrivent à l'intérieur d'une tendance lourde. Déjà, en janvier 2007, l'IRB avait observé que 33% de la population considérait les syndicats comme «des boulets qui empêchent la société d'avancer».

Quelques mois plus tard, lors de la diffusion du palmarès des leaders québécois, aucun leader et/ou chef syndical ne figurait parmi les 30 premières positions.

Questionné à savoir qui d'un journaliste, d'un politicien, d'un avocat, d'un dirigeant d'entreprise ou d'un chef syndical ils feraient le plus confiance, les chefs syndicaux n'ont récolté qu'un maigre 4% des mentions de la part des répondants

Les syndicats sont en voie de perdre même leur légitimité et la reconnaissance de leur rôle et de leur mission dans la société, car à peine plus du tiers (34%) des participants à l'enquête croient encore qu'ils représentent un solide rempart contre les abus patronaux et 40% qu'ils sont essentiels dans la démocratie et l'équilibre social.

L'effet boomerang

Pour Pierre Côté, fondateur de l'IRB, on pourrait aussi parler d'effet élastique. Plus il est tendu, plus le retour est rapide et violent.

«Les revendications, plus que légitimes et même élémentaires du début du mouvement de la syndicalisation, sont progressivement devenues, au fil des ans, des acquis et des droits inaliénables. Les gains et les conditions de travail ont suivis ce mouvement pour finalement prendre des proportions exagérées. Les conventions collectives sont devenues des casse-tête administratifs dont la seule gestion demande une armée de spécialistes.

Cette progression constante dans les revendications et les conditions des travailleurs syndiqués, est devenue un combat de pouvoir bien plus qu'un combat de justice. C'est ce que nous disent les résultats de cette enquête, c'est le message que nous envoie la population. Les syndicats ont une très sérieuse introspection à faire».

Une rupture de confiance

Le vent d'individualisme qui souffle sur nos sociétés n'est certes pas étranger au bris de confiance envers ceux et celles qui nous dirigent et les dirigeants syndicaux ne sont pas les seuls à blâmer. Ainsi 41% des répondants à une précédente enquête de l'IRB ne préféraient faire confiance à personne plutôt qu'à ou un journaliste, ou un politicien, ou un avocat, ou un dirigeant d'entreprise ou un chef syndical.

«Dans le contexte actuel de la société avance Pierre Côté, il n'y a aucun leader qui n'obtient suffisamment de confiance pour assumer le pouvoir qu'il exerce, ce qui n'est pas sans fragiliser le principe même de démocratie».


Pour connaître tous les résultats de l'enquête sur la perception des syndicats et le niveau de confiance face aux dirigeants syndicaux: www.indicedebonheur.com
(merci de mentionner la source de l'information, soit le site de l'IRB).
 
Cette enquête a été réalisé entre le 27 mars et le 4 mai 2008 auprès de 1 257  répondants, ce qui confère aux résultats une marge d'erreur de 2,8% 19 fois sur 20.

L'IRB (Indice relatif de bonheur) est le seul indice à évaluer le bonheur à partir de la propre perception des répondants. Il s'impose de plus en plus comme un observatoire social incontournable par la nouveauté des résultats qu'il propose et leur caractère unique. Il explore et détermine les caractéristiques, attitudes, attributs et comportements qui favorisent l'amélioration du bonheur des collectivités et de ceux et celles qui la composent.


Source :
Indice relatif de bonheur, IRB*
*L'IRB est une marque  de commerce enregistrée appartenant à Côté communication conseil

Information et entrevues :
Pierre Côté
pcote8@videotron.ca
(418) 524-7375