This article is not available in english.

Un projet mobilisateur (enfin)!

Il n'y en a pas beaucoup par les temps qui courent. Pourtant, on en aurait bien besoin, mais il y a de l'espoir. Et ce projet, vous vous en doutez bien, ne proviendra pas des partis en lice, leur vision s'étirant, au mieux, sur quatre ans, mais de tous les Québécois ensemble.

Ainsi, plus des trois quarts de ces derniers (76%) sont favorables à l'idée de créer une commission consultative qui accoucherait d'un plan, d'une vision qui déterminerait le type de société dans laquelle nous souhaitons vivre dans 15, 20 ou 25 ans. Seulement 11% se montrent défavorables à cette idée. Assez rare de constater une telle unanimité.

Dans la conclusion de Québécois 101, notre portrait en 25 traits, je n'émettais que deux souhaits. Deux volontés qui m'apparaissent la base de tout projet porteur et mobilisateur. Celle, d'abord, de recréer un climat de confiance minimal entre la population et ses dirigeants, politiques et autres. Celle, ensuite ou simultanément, d'accoucher d'un plan d'avenir non politique.

La seule façon d'y arriver, dans le contexte actuel, c'est de créer une commission non partisane, non intéressée, qui consulterait l'ensemble des Québécois. Les partis politiques ne seraient que des participants, au même titre que les différents groupes de citoyens et d'intérêt qui y participeraient. L'objectif? De s'entendre sur une quinzaine ou une vingtaine de principes directeurs qui constitueraient la base de la société de demain. Les partis politiques pourraient par la suite en découdre sur les moyens d'y parvenir. Nous sommes dus et mûrs pour un tel exercice démocratique.

Nous n'avons plus besoin des politiciens pour nous dire ce que nous voulons. Nous sommes capables de le déterminer nous-mêmes, en favorisant l'écoute, le dialogue, les échanges et ce, peu importe que l'on se définisse plus à droite ou à gauche de l'échiquier politique. Une société qui se dit ouverte devrait pouvoir y parvenir, non?

Et je verrais très bien l'INM (Institut du Nouveau Monde) comme instigateur et porteur de ce projet. L'INM à l'expérience de ces consultations et leur feuille de route est difficilement attaquable.

Avec les millions qui se dépensent inutilement à gauche et à droite, on pourrait bien en trouver quelques-uns pour réaliser ce projet. Qu'avons-nous à perdre? Rien. Qu'avons-nous à gagner? Une société meilleure dans laquelle tout un chacun se reconnaîtra.

Bon. J'entends des gens dirent que je suis un « pelleteux de nuages ». Non, mais je suis un idéaliste. Et nous sommes nombreux.