This article is not available in english.
Travailler au Québec ou en France: Un choix s'impose
Ce n'est pas parfait au Québec, mais c'est nettement mieux qu'en France.
Les derniers résultats comparés de l'IBL-T (Indice de bonheur au travail) pour le Québec et la France en disent long sur le fossé qui sépare les deux pays en matière de bonheur au travail. Alors que cet indice se situe à 71,90 pour le Québec (12 669 répondants), il n'atteint que 59,71 pour la France (1 830 répondants). Un écart de 12,19 points. C'est énorme.
Déjà que les Français affichaient un déficit de 9,13 points de leur niveau de bonheur général (IBL) sur les Québécois, voilà que leur performance pour l'IBL-T en rajoute. Un regard sur les résultats détaillés des prochains graphiques nous fournit toutes les réponses.
IBL et IBL-T comparatif Québec vs France
Avec un indice de bonheur au travail de 71,90, le Québec a encore du travail à faire pour porter cet indice plus haut et faire en sorte que la performance, la productivité et la rentabilité des entreprises soient plus solides et satisfaisantes. Mais pour la France, ces résultats envoient un message inquiétant aux dirigeants et employeurs. Difficile de prétendre à l'excellence en gestion avec de tels résultats. Le prochain graphique, qui analyse les six facteurs servant à composer l'IBL-T, nous donne tous les détails.
Analyse comparative par facteurs IBL-T entre le Québec et la France
Légende
R1 : Réalisation de soi
R2 : Relations de travail
R3 : Reconnaissance
R4 : Responsabilisation
R5 : Rémunération
SA : Sentiment d'appartenance
Les travailleurs français évaluent tous les facteurs IBL-T de façon nettement plus faible que les travailleurs québécois. La reconnaissance, plus particulièrement, avec comme conséquence directe, un sentiment d'appartenance anémique. Le portrait est similaire pour les travailleurs québécois, mais avec des évaluations par facteurs nettement supérieures.
Et c'est au niveau du facteur R5 (Rémunération) que l'écart entre travailleurs français et travailleurs québécois est le plus prononcé (15,30 points).
Que ce soit pour le Québec ou la France, le dernier graphique met en exergue les facteurs sur lesquels les organisations devraient investir des efforts afin d'accroître leur IBL-T (indice de bonheur au travail) et la reconnaissance, manifestement, constitue l'enfant pauvre des facteurs de bonheur au travail et draine vers le bas le sentiment d'appartenance. À une époque où le mot rétention se retrouve sur toutes les lèvres des employeurs, ces résultats devraient les aider à prioriser leurs actions.
Il est important de rappeler que ces résultats sont issus de l'évaluation que chacun des répondants fait de chacun des facteurs précédemment énumérés.