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Travail au noir ou la théorie de l'offre et de la demande
Travail au noir ou la théorie de l'offre et de la demande!
Comme le dit le proverbe, il faut être deux pour danser le tango.
Le visage des travailleurs au noir est une fois de plus confirmé par l'enquête de l'IRB. Ce sont les groupes les plus vulnérables. Ainsi, la proportion de travailleurs au noir est nettement plus élevée chez les 18-24 ans, et se veut directement proportionnelle avec le niveau de scolarité et de revenus des répondants. Aussi, le travail au noir réalisé pour le compte d'entreprise se veut nettement plus populaire en milieu rural (17 %)qu'en milieu urbain (8 %).
Ainsi, près du quart des répondants (23%) ont déjà accepté de travailler au noir pour des individus alors que 21% en ont offert. Toutefois, la proportion de personnes qui ont déjà accepté du travail au noir pour des entreprises diminue considérablement à 10%
L'autre visage du noir, celui des personnes qui offrent du travail au noir, est évidemment à l'opposé. L'enquête nous apprend que la proportion est nettement plus forte chez les propriétaires, proportion qui croît graduellement et proportionnellement avec les revenus des répondants. À la lumière de ces données, on peut affirmer que l'offre vient des plus riches et que la demande, des plus pauvres. Ce n'est pas tant une surprise qu'un rappel. Le tableau qui suit est assez révélateur.
Et le bonheur dans tout ça
Travail au noir et bonheur ne vont pas de pair. Qu'il s'agisse d'effectuer du travail au noir pour des individus ou des entreprises ou d'en offrir sur une base personnelle ou professionnelle, l'IRB de ces groupes d'individus accuse toujours un déficit de 4 à presque 10 points sur l'IRB général de la population. Les premiers, sans doute de par leur situation financière précaire, les seconds probablement par leur dépendance à l'argent et leur obsession d'en économiser le plus possible, peu en importe les moyens.