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Sournois paradoxe!

Franchement, je ne sais pas comment composer avec cette situation. Les analyses de recherches sont claires et ne laissent aucun doute. L'amélioration des conditions individuelles des gens se fait presque toujours au détriment des conditions collectives de la société. Pourtant, il est normal et légitime de vouloir améliorer son sort. Alors, pourquoi faut-il que cette amélioration se fasse au détriment du collectif? C'est simple, l'amélioration de sa condition financière favorise l'individualisme. Le sens du collectif s'estompe peu à peu, notre univers se rétrécie pour se concentrer davantage sur notre petit monde de plus en plus confortable et l'empathie face aux problèmes sociaux et ceux des moins bien nantis que soi diminue en proportion. L'amélioration de notre condition, c'est comme une couche invisible qui nous protège, mais qui nous isole également. Cette couche nous insensibilise sans même que l'on s'en aperçoive. Bien sûr, sans doute pour se donner bonne conscience, nous prétendons être des sociaux démocrates sensibles aux injustices sociales, à la pauvreté et aux problèmes des moins biens nantis, mais nos comportements trahissent ces prétentions. J'aurais évidemment besoin de plus qu'un billet sur un blogue pour démontrer ce que j'avance mais, parole de scout, c'est la réalité. Une réalité que je trouve sournoise et insidieuse parce qu'elle fait partie intégrante de la volonté humaine d'améliorer son sort, volonté qui constitue l'objectif d'une vie. Il faut donc faire preuve d'une grande sensibilité, d'altruisme et de magnanimité pour améliorer sa condition tout en restant ouvert aux problèmes des autres et ceux de la société dans laquelle nous vivons même si, individuellement, notre situation nous soustrait à bon nombre de ces problèmes. Beau paradoxe n,est ce pas?