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Québécois et immigration: l'heure juste!
Les Québécois face à l'immigration : l'heure juste
Québec, le 5 février 2007- Parmi douze préoccupations qui leur ont été soumises, l'acrroissement de l'immigration au pays arrive au huitième rang, 20% des Québécois s'en déclarant fortement préoccupés et 34% moyennement.
La préoccupation face à l'accroissement de l'immigration croît avec l'âge et diminue avec la scolarité : 32% des Québécois ayant un diplôme d'études secondaires s'en disant fortement préoccupés, contre seulement 12% pour les diplômés universitaires de 2ème cycle.
Et si le Canada fermait ses frontières aux immigrants?
Près du quart des Québécois (22%) réagissent positivement à l'hypothèse contre 55% négativement. Il faut noter la forte proportion de répondants, soit 23%, qui se disent indécis face à cette éventualité.
Les résidents de milieux ruraux sont plus favorables à l'hypothèse de la fermeture des frontières du Canada aux immigrants que ceux de milieux urbains, et ce dans une proportion de 28% par rapport à 20%.
Les tensions raciales, au 5ème rang des préoccupations.
Près de 80% des Québécois disent se soucier des tensions raciales, dont 32% fortement. Cette proportion diminue à 27% pour les personnes qui vivent en milieu rural.
L'Islam, une religion incomprise?
Pour une portion importante de la population, il semblerait que oui ! 33% des Québécois considèrent que cette religion est radicale et prône la violence. Cette proportion atteint 38% pour les personnes qui vivent en milieux rural.
La croyance en l'idée que l'Islam serait une religion violente qui prône la violence fait le mouvement contraire avec l'âge : les 18-24 ans n'étant que 26% à partager cette opinion, contre 51% pour les personnes âgées entre 55 et 64 ans.
L'ouverture face à l'immigration : une question d'éducation
Les résultats de l'enquête de l'IRB font ressortir très clairement le lien direct entre le niveau de scolarité et le degré d'ouverture face à la réalité que représente l'immigration :
Fortement préoccupés par l'accroissement de l'immigration au pays :
Répondants possédants un diplôme d'études secondaires 32%
Répondant possédants un diplôme universitaire (2e cycle) 12%
En accord avec la fermeture des frontières canadiennes aux immigrants :
Répondants possédants un diplôme secondaire : 39%
Répondants possédants un diplôme universitaire (2e cycle) : 13%
Considèrent que l'Islam est une religion radicale qui prône la violence :
Répondants possédants un diplôme secondaire : 50%
Répondants possédants un diplôme universitaire (2e cycle) : 19%
Ce lien vient donner encore plus de poids à l'importance d'avoir une société scolarisée et de sensibiliser les jeunes dès les premières années scolaires aux nouvelles réalités sociales du Québec d'aujourd'hui.
Anglophones et francophones, deux réalités
Manifestement, les francophones réagissent plus intensément aux problématiques causées par l'immigration que les anglophones du pays. Ces derniers semblent s'en accommoder beaucoup mieux :
- Préoccupés par l'accroissement de l'immigration au pays :
Anglophones : beaucoup (11%) + Moyennement (24%) = 35%
Francophones : beaucoup (20%) + Moyennement (34%) = 54%
- Préoccupés par les différentes tensions raciales :
Anglophones : beaucoup (23%) + Moyennement (38%) = 61%
Francophones : beaucoup (31%) + Moyennement (47%) = 78%
- Réactions si le Canada fermait ses frontières aux immigrants :
Anglophones : favorables (10%) + Neutres (19%) = 21%
Francophones : favorables (22%) + Neutres (23%) = 45%
- Croyance que l'Islam est une religion radicale qui prône la violence :
Anglophones : 22%
Francophones : 33%
La tolérance face à l'immigration dénote une meilleure attitude face au bonheur
Alors que l'ouverture ainsi qu'une attitude positive et optimiste face à l'immigration prédispose davantage au bonheur, le contraire, caractérisé par une fermeture et un certain conservatisme agit à l'inverse, l'IRB moyen des premiers étant systématiquement plus élevé de 2 à 4 points que celui des seconds.
Pour consulter tous les résultats de cette enquête de l'IRB : www.indicedebonheur.com
Cette enquête a été réalisée entre le 14 novembre 2006 et le 21 décembre 2006 auprès de 3200 répondants, ce qui lui confère une marge d'erreur de 1,9%. Tous les résultats ont été pondérés par la firme de sondage l'Observateur afin que ceux-ci soient conformes à la réalité socio démographique du Québec selon les plus récentes données de Statistiques Canada.
Figurant parmi « Les idées fameuses de 2006 » de La Presse, l'IRB s'impose de plus en plus comme un observatoire social incontournable. Rappelons que l'indice relatif de bonheur (IRB) provient d'une auto évaluation que chacun fait de son propre état. Cet indice, pour la première fois, évalue le niveau de bonheur des collectivités et lui confère une notion plus concrète qu'il devient possible de comparer et dont on peut suivre l'évolution dans le temps. L'IRB est un complément utile dont le caractère novateur et humain le situe en marge du discours économique ambiant.
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Source :
Pierre Côté, IRB*
*L'IRB est une marque déposée appartenant à Côté communication conseil
Information et entrevues :
Jean-Sébastien Brousseau
(418) 953-4749
jsb.comm@gmail.com