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Published September 23rd 2011
Et ils se demandent pourquoi leur crédibilité est amochée. Pourquoi la confiance qu'on leur accorde est devenue mince comme une peau de chagrin. Pourquoi les nouvelles sont maintenant devenues de vulgaires produits de consommation. Pourquoi le sensationnalisme et le banal prennent le dessus sur le sérieux et le signifiant.
Les médias et les journalistes manquent bêtement de discernement. Donner autant d'importance au fait qu'un pauvre spectateur, lors d'un match de hockey entre Philadelphie et Détroit, lance sur la glace une pelure de banane alors qu'un joueur noir s'élance en fusillade, c'est prendre le monde pour des cruches. C'est exagérer un fait divers, donner de l'importance à ce qui n'en mérite nullement. Mais c'est aussi et surtout de la nouvelle facile, « cheap » et d'un populisme navrant.
En passant, les journalistes ont chuté considérablement dans la liste des professions dans lesquelles les gens ont le plus confiance. Ils devancent à peine les politiciens et se situent maintenant au même niveau que les avocats et les prêtres. C'est tout dire.
Et qu'en est-il de leur bonheur à ces journalistes? Si on se fie aux 390 répondants, ils se classent au 14e rang sur 45 professions recensées avec un IRB moyen de 74,70, deux points en dessous de la moyenne québécoise.
Sur les 24 facteurs d'influence du bonheur, 11 s'avèrent positifs et au-dessus de la moyenne nationale et 13 négatifs et en dessous de cette même moyenne. Parmi ces facteurs négatifs, l'état de leurs finances personnelles est sans doute le pire.
Ah oui. Plus les journalistes sont âgés, moins ils sont heureux.