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Leaders recherchés!

Ils se font rares et les espérances d'en découvrir un sont plutôt faibles.

C'est bien connu, le Québec et le Canada sont en sérieuse panne de leader. On ressasse et repige toujours dans le même bassin vieillissant. Cette absence de leader comporte de malheureuses conséquences qui empêchent et bloquent toute mobilisation derrière un programme ou des idées rassembleuses et porteuses. Le conflit étudiant aura cependant permis, au-delà des positions de chacun sur l'enjeu débattu, de découvrir des jeunes solides, intelligents, articulés et convaincus.

Et la récente enquête de l'IRB démontre que les attentes des Québécois sont assez faibles sur les possibilités de voir surgir prochainement un leader. À peine 19% le croit alors qu'ils sont 32% à ne se faire aucune illusion à ce sujet, le reste des répondants (50%) ne pouvant ou ne voulant se prononcer sur le sujet.

Ce sont les personnes qui vivent en milieu rural et celles qui affichent les plus hauts revenus qui se montrent les plus confiantes de voir arriver ce leader.

Et cet optimisme, comme cela se produit systématiquement, influence positivement le niveau de bonheur, un écart de 5 points (80,80 vs 75,80) existant entre les personnes qui croît en l'arrivée prochaine d'un leader et ceux qui, au contraire, n'y croît aucunement.

Le rôle de l'état qui s'atrophie

Est-ce la conséquence d'un manque de leadership, D'un bris de confiance envers ceux qui nous dirigent, de désillusion ou d'une tendance qui souffle du coin droit, mais les Québécois sont plus nombreux à croire que le rôle de l'état sera, dans les prochaines années, moins important qu'il ne l'est actuellement que ceux qui pensent le contraire (20% vs 14%).

Pour la grande majorité par contre (60%), ce rôle ne sera ni plus ni moins important dans les prochaines années qu'il ne l'est aujourd'hui. Les jeunes de 18-24 ans, les hommes et les personnes avec une scolarité universitaire sont les plus nombreux à penser que le rôle du gouvernement ira en diminuant dans les prochaines années.

Difficile de dire s'il s'agit d'optimisme, de réalisme, de cynisme ou de pur individualisme ou d'un mélange de tous ces éléments, mais plus on croit que le rôle du gouvernement ira en diminuant, plus l'IRB de ces personnes est élevé. De peu, trois petits points, mais quand même.