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Le Québec, société pauvre?

C'est cette question, posée dans une émission de télé en 2006, qui m'a poussé à fonder l'IRB. Je l'ai posé à nouveau récemment. Ce n'est pas la réponse qui me surprend, mais la corrélation entre les réponses données et le niveau de bonheur exprimé. En fait, j'en perds mon latin. Je ne comprends pas. Je cherche des réponses logiques, des justifications intelligentes, mais je n'en trouve pas. Je vous explique. Seulement 11% considère que le Québec est une société pauvre. À l'opposé, ils sont 45% à ne pas le penser. Normalement, l'IRB moyen de ces derniers (78,30) devrait être supérieur à celui des premiers (84,30), mais c'est l'inverse qui se produit. Et l'écart est important. Six points. L'optimisme est pourtant le onzième facteur d'influence du bonheur. Systématiquement, pour ce genre de questions, les optimistes affichent un IRB plus élevé que les pessimistes. Alors pourquoi, dans ce cas précis, c'est le contraire qui se produit? Avez-vous des réponses? Moi, j'en cherche encore. Peut-être que ceux qui croient que le Québec est une société pauvre ne sont pas des pessimistes, mais plutôt des réalistes, des lucides, des visionnaires, des terre-à-terre? Des illuminés peut-être? Et si, parmi ceux qui le prétendent, il y avait une forte majorité de répondants avec des revenus très élevés, je pourrais l'expliquer statistiquement, mais non, cette catégorie est à peine plus nombreuse à le croire. Alors, je vous le demande. Pour faire avancer la science. Celle du bonheur à tout le moins. Pourquoi les personnes qui considèrent le Québec comme une société pauvre affichent-ils un IRB 6 points plus élevés que ceux qui ne partagent pas cette vision? Peut-être devrai-je conclure à une très rare incohérence statistique? Note: Le coffret de la série Naufragés des villes est maintenant disponible. Pour ceux que ça intéresse, vous pouvez m'en faire la demande (30$ + 8,95$ de frais de poste) info@indicedebonheur.com