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Le Canada! Bof!


Le Canada? Bof!

Une attitude qui frôle l'indifférence.

Qu'est ce que le Canada représente pour les Québécois? Ces derniers s'intéressent-ils à ce qui s'y passe? Si on se fie aux résultats de la récente enquête de l'IRB, pas vraiment.

Un maigre 5% des répondants se sentent proches et concernés par ce qui se passe dans les autres provinces canadiennes alors que plus du tiers (36%) s'en fichent éperdument. Il est à noter cependant que les personnes qui ne veulent rien entendre du Canada affichent un IRB moyen trois points inférieurs aux autres. Devrait-on mettre alors le Canada en pilule et le prescrire pour plus de bonheur?

Qui se sentent proches et concernés par ce qui se passe dans les autres provinces
 
Pourtant, 15% des Québécois confirment qu'ils se déplaceront dans la prochaine année au Canada par affaire ou pour des raisons familiales et 25% pour des vacances. Même que le tiers (35%) envisage la possibilité de faire une saucette au Canada pour des vacances.

Ces certitudes ou intentions sont nettement plus fortes auprès des personnes qui affichent les plus hauts revenus ainsi qu'un niveau de scolarité supérieur, mais pour la plupart, le Canada, c'est bien beau et bien pratique. Pas davantage.

À peine sympathique

L'autre preuve que le Canada laisse bien des Québécois indifférents, c'est la note de sympathie qu'ils attribuent à leurs compatriotes canadiens. 7,33. C'est probablement la pire des notes en ce sens que 7,33, ce n'est ni bon ni mauvais. Juste ordinaire.

Avec une note supérieure à 8, on aurait pu affirmer que les Québécois, malgré tout, éprouvent une forme de sympathie pour les Canadiens des autres provinces. Avec une note inférieure à 7, que ces mêmes Québécois ressentent une espèce d'aversion ou d'inimitié, mais à 7,33, c'est presque de l'indifférence.

Mais attention. Le bonheur croit avec l'évaluation de son niveau de sympathie vis-à-vis des Canadiens. Plus cette évaluation est élevée, plus l'IRB progresse. Cinq points séparent l'IRB des personnes qui évaluent cette note à moins de 5 avec celui des personnes qui l'évaluent à plus de 9. La pilule de tantôt commence à s'avérer intéressante. 

Les hommes, les personnes âgées de 55 à 64 ans et celles affichant un niveau de scolarité universitaire de 2e cycle et plus sont celles dont l'évaluation de leur niveau de sympathie envers les Canadiens est la plus basse. Bizarrement, ces groupes correspondent également à ceux qui ont le plus souvent à se rendre dans les autres provinces canadiennes. Alors, est-ce que de cotôyer plus régulièrement les Canadiens nous les fait moins aimer? La discussion est lançée.