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Le bonheur décomposé! (L'âge)

On entend toutes sortes de choses à propos du bonheur. L'IRB vous présente la réalité.

Il existe plusieurs clichés entourant le bonheur. Certains ne sont pas faux, d'autres sont exagérés, parfois faussés.
Ainsi, selon plusieurs études, l'âge d'or correspondrait à l'âge du bonheur. Il existe même un principe (the U factor) pour expliquer les variations du bonheur selon l'âge. Selon ce principe, le centre de l'échelle démographique, qui correspond au cœur de la vie active et aux pressions reliées à cet âge (30 à 45 ans), serait nettement défavorable au bonheur alors qu'il serait plus favorable au début de cette échelle (les 18-24 ans) et carrément euphorique une fois dépassés 55 ans. Ce n'est pas faux, mais il faut se garder d'exagérer une tendance ou de la présenter comme un phénomène.

 
Oui, cette courbe existe, mais les graphiques ci-haut s'avèrent nettement trompeurs. Les différences, en réalité et sur une base statistique, sont très faibles alors que seulement 2,2 points séparent l'IRB moyen des 35-44 ans, le plus faible, avec celui des 55 ans et plus, le plus élevé.

Les graphiques, comme les chiffres, on peut leur faire dire bien des choses. Il ne s'agit que de resserrer les axes verticaux et horizontaux pour que le portrait change.

Voici donc le même graphique, mais en élargissant juste un peu ces axes.

 
Ceux et celles qui y voient un U ont une imagination assez fertile. On dirait davantage un V avachi. Parfois, il faut se méfier des théories sensationnelles dans leur présentation, mais beaucoup moins valides et pertinentes dans leur fondement.

Mais le fait demeure. De façon presque systématique, les personnes de plus de 55 ans évaluent plus favorablement leur niveau de bonheur. Peut-on parler d'âge du bonheur? Pour l'IRB, ces différences ne sont pas assez significatives pour employer un tel superlatif. Disons qu'il y a une incidence ou une prédisposition favorable.