This article is not available in english.

La tolérance peut-elle exister sans respect!

La tolérance peut-elle exister sans respect?

Cette question nous renvoie directement à un autre paradoxe québécois.

Ainsi, la majorité des Québécois (58%) considèrent que le Québec est une société tout à fait tolérante. Une croyance qui croît avec l'âge, mais qui décroît rapidement avec le niveau de scolarité des individus. Une croyance plus fortement ancrée chez les femmes et les personnes affichant des revenus élevés.

Les écarts générationnels 

Si les Québécois se disent si tolérants, comment alors se fait-il qu'à peine 18% d'entre eux considèrent qu'il existe un respect entre les différentes générations? La majorité (61%) affirmant plutôt que ce respect est plus ou moins présent et 15% qu'il est carrément absent.

Au fil des études réalisées par l'IRB, la « proverbiale » tolérance des Québécois à souvent été mise à mal. C'est une caractéristique, un titre dont ils veulent s'affubler, mais encore faut-il le mériter.

Et les écarts générationnels se font ici bien sentir. Alors que les plus jeunes sont les plus nombreux à penser qu'il existe un respect entre les générations, les personnes plus âgées sont les plus nombreuses, quant à elles, à affirmer le contraire.

Beau problème, avec une population qui grisonne à vue d'œil. Une chose est claire. La vie et les éléments qui la composent évoluent à un rythme fou. Dans un contexte qui n'a rien à voir avec celui d'il y a 50, 30 ou même 20 ans, les jeunes d'aujourd'hui en savent infiniment plus que les plus âgés en savaient au même âge.

Le transfert des connaissances ne peut plus s'exercer de la même façon. Pour transmettre leur connaissance et témoigner de leur expérience, les personnes plus âgées devront arrêter de mettre l'emphase sur les moyens, les façons ainsi que les techniques et se concentrer davantage sur l'écoute et l'ouverture des plus jeunes en bonifiant la connaissance de ces derniers de leur sagesse, leur jugement et leur sens critique.

Mais, à n'en pas douter, les personnes positives, celles qui préfèrent croire que ce respect entre générations existe, bénéficient de la bénédiction de monsieur bonheur.

IRB selon que l'on croit qu'il existe un repect entre les générations