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Et oui! Un autre mandat de grève pour les chauffeurs de la Société de transport de Montréal. Rendu où ils en sont rendus, une grève de plus ou de moins... on ne les compte même plus. Les syndicats (le leur et les autres) devraient pourtant savoir qu'ils n'ont pas vraiment la cote par les temps qui courent. Quand 39% de la population considèrent que les syndicats sont devenus des boulets qui empêchent la société d'avancer, c'est parce qu'il y a abus ou exagération. Même les syndiqués, leurs membres, ceux pour et par lesquels ils existent les désapprouvent. Doit-on se surprendre de ne retrouver aucun dirigeant syndical parmi le top 30 des leaders québécois? Lorsque les intérêts de leurs membres sont en conflit avec les intérêts de toute la société, la suspicion s'installe et le reste découle. Les syndicats devraient revenir à leur mission première, soit celle de protéger les travailleurs contre les abus et leurs fournir de bonnes conditions de travail et non pas tenter de tirer, par tous les moyens, le maximum du «système» en sapant les notions essentielles de productivité et d'efficacité et en s'entêtant à protéger les pourris, les paresseux et les parasites plutôt qu'en encourageant les initiatives des plus dégourdis. Niveller vers le bas, c'est le signe d'une société faible qui est sur le déclin. Les syndicats devraient réaliser que nous sommes maintenant en 2007, bientôt 2008.