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La corruption serait-elle endémique?

Pour une majorité de Québécois, il semblerait que oui. Appelés à se prononcer si la corruption dans l'octroi et la réalisation des contrats accordés par les gouvernements aux compagnies privées prendrait fin un jour, 55% des Québécois ont répondu que jamais cela n'arriverait. Les jeunes de 25 à 34 ans sont les plus catégoriques à ce sujet. Cette donnée indique bien la perception pourrie que les Québécois entretiennent vis-à-vis les acteurs qui donnent et/ou reçoivent ces contrats. Le lien de confiance n'est pas seulement fragile, il est rompu à bien des endroits. Les optimistes ne sont que 23%. C'est-à-dire ceux qui croient que ce problème de corruption dans l'attribution de contrats sera résolu à courts ou moyens termes, soit d'ici deux à cinq ans. Comme toujours, ces optimistes affichent un IRB moyen légèrement plus élevé que les autres (2 à 3 points), mais parfois, il faut se demander si le bonheur ne récompense pas aussi une certaine forme de naïveté, naïveté qu'il est parfois facile de confondre avec optimisme.