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Published June 3rd 2008
Il y a des chiffres qui ne peuvent laisser personne indifférent. Ainsi, selon une étude de la Fondation des maladies mentales du Québec, 40% des travailleurs préféreraient taire à leur employeur s'ils se savaient atteints de dépression.
La dépression, cette maladie maudite pour lesquelles de nombreux préjugés durent et perdurent constitue cette omerta. Cette statistique en dit long également sur l'attitude d'un bon nombre de dirigeants d'entreprises qui n'ont pas encore compris que la machine humaine, au même titre que la machine technique, peut briser si elle est sur sollicitée.
L'équipement, on en prend soin, on l'entretien, on l'amortit et on s'assure de le changer avant qu'il ne brise parce qu'un équipement qui casse laisse des traces bien plus visibles et affecte directement le rendement et la productivité de l'entreprise. Des bris de machines humaines, c'est moins palpable et quantifiable. Les conséquences sont moins flagrantes à courts termes, mais à longs termes....
Dans ce contexte, serez-vous surpris d'apprendre que depuis quatre ans, la consommation d'anti-dépresseurs a augmenté de 104%. Oui, 104%. Et que, selon l'OMS (Orgnisation mondiale de la santé), la dépression constituera, en 2020, la première cause d'invalidité au travail.
Rien pour améliorer le niveau de bonheur surtout lorsqu'on connaît l'influence du travail sur l'évaluation que l'on fait de son propre état.
Alors, le temps serait peut-être venu de sortir les fantômes du placard et d'adresser sereinement et positivement le problème qu'est devenu la dépression, car la reconnaissance, c'est déjà une partie du problème qui vient d'être réglé.