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L'avenir du Québec avec un grand Q
L'avenir du Québec avec un grand Q!
La vision du monde des Québécois transpire sur ou s'inspire de celle que l'on a de notre propre avenir.
Au niveau politique, il faut s'interroger si l'indépendance est désormais une chose du passé. Ainsi, moins du tiers des Québécois (31 %) pense qu'un jour, le Québec sera indépendant et souverain alors que le double (60 %) n'y croît plus ou pas.
Et le bonheur n'a que faire de l'indépendance, car l'IRB s'avère presque le même, que l'on soit souverainiste ou non (77,40 vs 76,40). Seule note positive pour les indépendantistes, ils sont plus positifs et plus nombreux (46 % vs 36 %) à penser que le monde futur sera meilleur que celui d'aujourd'hui.
Aussi, l'indépendance serait lourde de conséquences sur une partie non négligeable de la population, car dans l'hypothèse où le Québec deviendrait souverain, 15 % des répondants penseraient à quitter le Québec pour aller vivre ailleurs. Preuve du malaise pour cette portion de la population face à l'indépendance, l'IRB moyen de ce groupe ne franchit que péniblement la barre des 70 (70,70) affichant un recul important de plus de sept points sur les autres répondants.
La solidarité, une notion en voie d'extinction
À la lecture des prochaines données, les résultats précédents ne sont pas surprenants et fournissent une partie des réponses.
Questionnés à savoir si les Québécois formaient un peuple solidaire, moins du quart le pense (22 %) alors que près du tiers (31 %) pensent le contraire et que 45 % n'osent se prononcer sur le sujet.
Ce sont les jeunes qui sont les plus nombreux à croire que le Québec est un peuple solidaire, mais cette croyance, même auprès de ces derniers, n'enregistre qu'une faible adhésion de 29 %.
Le plus désolant, c'est que ceux qui croient que le Québec est un peuple solidaire affichent un recul de deux points de l'IRB par rapport à ceux qui pensent le contraire.
Bien difficile, dans ce contexte, de proposer des projets de sociétés, de suggérer des idées originales et mobilisatrices et d'y faire adhérer la masse. À qui la faute? À nous tous, en partant du plus haut de la pyramide jusqu'à sa base. La désillusion n'arrive pas comme ça, subitement. Elle est souvent entretenue.