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Published March 21st 2010
J'ai eu la chance, récemment, d'assister une présentation très révélatrice de ce à quoi ressemblerait la société québécoise en 2030 en fonction de projections démographiques. À la fin, je l'avoue, j'étais découragé.
On sait tous que la population vieillit et que notre taux de natalité est largement inférieur au seuil de renouvellement (en 2030, le Québec sera la 3e société la plus vieille dans le monde).
On sait tous que les conséquences seront majeures et modifieront profondément le visage de la société, visage qui ne sera plus jamais le même par la suite. Mais de se faire chiffrer précisément l'ampleur de ces changements et expliquer dans les détails leurs incidences, c'est un choc.
Je comprends pourquoi la plupart font du déni et refusent de voir la réalité en face, mais cette dernière nous rattrapera, c'est inéluctable.
De toute cette présentation, trois constats se sont rapidement imposés. D'abord la nécessité, comme société, d'avoir un plan, de le partager et de le faire accepter, car les choix que nous aurons à faire seront extrêmement difficiles. Il est crucial de déterminer rapidement la société que nous voulons avoir et une vision claire du chemin que nous voulons emprunter pour y arriver.
Deuxième constat: La nécessité, dans ce contexte, de favoriser la mobilisation et de développer un plus grans sens du collectif et de l'entraide. La poursuite de l'individualisme et de l'égoisme, comme nous le connaissons depuis deux ou trois décennies, nous mènent tout droit à une rupture sociale dont les conséquences ne feront qu'aggraver celles, inévitables, de l'évolution démographique. Les boomers devront le comprendre et, pour la première fois de leur vie, assumer le coût de leur poids démographique plutôt que d'en profiter.
Troisième constat: L'absence de leaders. Ces bouleversements ne pourront être acceptés et assumés que dans la mesure ou des personnes se lèvent et s'élèvent au-dessus de la mêlée et des débats politiques stériles que nous connaissons.
Dans ce contexte futuriste, mais réaliste, le bonheur, comme variable fondamentale de mesure de l'état de la société, s'avèrera essentiel et incontournable.