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L'arme des prochaines révolutions!

Les révolutions demeurent, mais les armes changent. Dans un dossier à paraître prochainement sur le site de l'IRB, des résultats que l'on soupçonne, mais qui devraient toutefois faire frémir les biens pensants qui nous dirigent. D'abord, réglons tout de suite un point. Les soulèvements de masse et les contestations populaires qui secouent le monde arabe ont peu de chances de se produire ici, car, même si 43 % se disent très sensibles et intéressés à ce qui se passe dans ces pays, seulement 26 % considèrent ce scénario possible au Québec ou au Canada. Mais les choses prennent une tournure différente lorsqu'on pousse l'analyse un cran plus loin. Ainsi, la vaste majorité des répondants (69 %) croit que les différents réseaux sociaux et la technologie qui les supporte sont devenus de puissants outils pour soulever des masses. Plus encore, les deux tiers de ces mêmes répondants (66 %) considèrent que le pouvoir des réseaux sociaux servira davantage les populations plutôt que les corporations (20 %) ou encore les gouvernements (8%). Je ne dis pas que l'ère des kalachnikovs et des bombes humaines est terminée, elles marqueront toujours l'imaginaire et rempliront toujours les bulletins de nouvelles, mais les changements et les pressions viendront d'ailleurs et seront mille fois plus efficaces parce qu'elles représenteront la manifestation de la volonté populaire. Nous sommes en Amérique du Nord, comprenons-nous bien, mais les effets peuvent être similaires et les dirigeants, qu'ils soient politiques ou corporatifs, n'auront plus la même marge de manœuvre. Une évolution que ces réseaux sociaux? De ce point de vue, à n'en pas douter.