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Published June 6th 2011
L'argent! Un sujet presque aussi populaire que la météo. Notre relation à l'argent est paradoxale. On l'aime autant qu'on la déteste. Le dossier actuellement sur le site de l'IRB est intéressant à plusieurs égards.
Imaginez, pour le tiers des Québécois (31 %), l'argent est une préoccupation quotidienne alors que 28 % affirment en vouloir toujours plus, les personnes plus fortunées particulièrement.
J'ai déjà prétendu que la richesse existait. Avec deux fois plus de personnes qui se disent dépensières plutôt qu'économes (28 % vs 13 %), ne vous demandez plus où elle est passée la richesse.
S'il est évident que l'argent contribue au bonheur, un écart d'environ 10 points existant entre l'IRB des personnes affichant les plus hauts revenus de celles déclarant les plus faibles revenus, il est tout aussi évident que le désir immodéré de l'argent, l'obsession d'en avoir toujours plus et la volonté d'en acquérir, peu en importe le prix, agit à l'inverse.
Le bonheur agit avec une simplicité déconcertante parfois. Il explique le phénomène d'aplanissements des courbes et s'applique à presque tous les domaines, dont l'argent. Sitôt que les besoins sont largement comblés, l'IRB se stabilise et n'augmente plus, peu importe ce qu'on y ajoute.
Que l'on possède six autos et quatre maisons ne rend pas plus heureux. Si, par contre, notre obsession est d'arriver à ce niveau de vie, peu importe les moyens que l'on prend pour y parvenir, le niveau de bonheur de ces gens se met alors à chuter et devient même fortement déficitaire. Il existe un nom pour décrire ce comportement. La cupidité.
L'argent! Une préoccupation, oui, une obsession, non, sauf quand on n'en a pas.