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Ici, Radio-Canada!


Ici Radio-Canada!

Plusieurs l'aiment et ne jurent que par elle alors que d'autres la détestent et ne cesse de la critiquer. Chose certaine, la société Radio-Canada ne laisse personne indifférent et se retrouve souvent au cœur de grands débats de société.

Son financement public est toujours et systématiquement remis en cause, certains l'accusant de jouer sur tous les tableaux en acceptant des revenus publicitaires en plus de recevoir un financement de l'état alors que d'autres réclament à grands cris un financement plus adéquat permettant à la SRC de maintenir et poursuivre sa mission.

L'IRB à donc posé deux questions essentielles. Ainsi, plus du quart des répondants (27%) se disent d'accord pour éliminer la publicité à la télé de Radio-Canada, mais ils sont encore plus nombreux (33%) à s'opposer à cette mesure.

Les personnes seules, celles âgées de plus de 45 ans et vivant dans les deux principaux centres urbains sont plus favorables à cette mesure alors que les 18-24 ans sont plus nombreux à s'y opposer.

Un p'tit deux pour la SRC?

La deuxième question était de savoir si, dans le but de sauvegarder et maintenir bien vivante la Société Radio-Canada, les gens étaient prêts consentir une contribution volontaire?

Et bien la grande majorité (73%) ne sont pas disposé à verser un cent à la SRC alors que 22% s'y montrent favorables. De cette proportion, 16% accepterait de verser 25 $, 3% 50 $ et 3% plus de 50 $.

En supposant une contribution moyenne de 35 $ et en appliquant cette contribution à 22% de la population active du Québec (18 ans et +) c'est une somme de 38 millions de dollars que la SRC, mathématiquement et hypothétiquement, récolterait.

Sachant par contre qu'il existe toujours un fossé considérable entre l'intention et l'action, il serait sage de réduite de moitié le total des sommes recueillies via une telle activité. Le budget annuel de Radio-Canada pour la télévision française est d'un peu plus de 400 millions. Alors, la SRC devrait-elle solliciter des dons et tenter de récolter entre 20 et 30 millions de dollars de plus? Bonne question et beau débat.

Mais l'étude de l'IRB nous apprend que l'intention de contribuer au financement de la SRC influence positivement le niveau de bonheur.

IRB selon la contribution volontaire à la SRC
 
Les groupes qui sont les plus opposés à une telle contribution sont les personnes qui vivent en couples, les propriétaires, les personnes vivant en milieu rural, ceux affichant les revenus les plus élevés ainsi qu'une plus faible scolarité.

Il est à noter également que ce refus de contribuer financièrement à la SRC croît avec l'âge, ce qui confirme une fois de plus le caractère radin, égoïste et individualiste des boomers. Le dicton voulant que l'on grandisse à gauche et vieillisse à droite est, une fois de plus, démontré.