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Des visions qui s'affrontent!

Des visions qui s'affrontent !

L'éducation est au cœur de la dynamique sociale et la conception que l'on s'en fait varie passablement d'un individu à un autre, d'où la difficulté de trouver un dénominateur commun autour duquel se rassembler et se mobiliser. Les différents articles de ce dossier de l'IRB l'ont clairement démontré.

Cet article-ci se concentrera à faire ressortir d'autres visions qui s'affrontent, mais davantage en fonction de critères sociodémographiques et d'attitudes face à la vie.

Les hommes vs les femmes

Au fil des enquêtes menées depuis plus de deux ans, l'IRB a été à même de constater et de quantifier les innombrables différences dans la façon de voir et percevoir les choses entre les hommes et les femmes. C'est à croire, dans certains cas, que les deux sexes ne vivent pas sur la même planète. L'éducation en fournit un autre bel exemple, les écarts pour certaines questions allant du simple au double.

Le caractère pragmatique, autoritaire, rationnel, compétitif, tranchant et individuel des hommes contraste avec celui plus ouvert, émotif, empathique, nuancé, équilibré et collectif de celui des femmes.

Le prochain tableau fait ressortir les 10 points sur lesquels les écarts sont significatifs entre les hommes et les femmes.


Légende :
1. Pour une hausse des frais de scolarité universitaires.
2. Considèrent que les étudiants universitaires sont gâtés, chanceux et se plaignent pour rien.
3. Considèrent que le système public d'éducation s'est passablement détérioré et n'offre plus d'options valables.
4. Qui savent que les écoles privées sont financées par le gouvernement jusqu'à 60%.
5. Qui sont d'accord avec ce financement.
6. Qui considèrent que les syndicats protègent trop les mauvais professeurs et n'encouragent pas assez les bons.
7. Qui croient que les enseignants ne sont pas assez exigeants envers les élèves.
8. Qui considèrent que l'on devrait obliger les écoles privées à accepter un certain pourcentage d'élèves avec des difficultés d'apprentissage.
9. Qui croient que les directions d'écoles n'ont plus assez de latitude et de pouvoir sur les professeurs parce qu'elles ont les mains liées par les conventions.
10. Qui considèrent que le palmarès de l'Actualité est une bonne chose et contribue à hausser la qualité de l'enseignement au Québec.

Les riches vs les pauvres

La richesse et la pauvreté étant toutes deux bien relatives, nous avons pris la liberté, pour cet exercice, de définir les riches comme étant ceux qui affichent les plus hauts revenus (80 000$ et plus) et les pauvres, ceux les plus faibles (15 à 25 000$).

Les écarts vont parfois du simple au triple et illustrent bien les deux façons d'entrevoir la société et les endroits où mettent les priorités. Qui a raison et qui à tort ? Bien difficile à dire et il est évident que chacun prêche pour sa paroisse. Mais au-delà de ces différences et au fil des résultats des multiples enquêtes, nous réalisons que l'équilibre demeure presque toujours la meilleure avenue, mais que cet équilibre est rarement au rendez-vous, la balance penchant plus souvent qu'autrement vers le pouvoir de l'argent.
Le prochain tableau nous en livre un petit aperçu :

Légende
1. Pour une hausse des frais de scolarité universitaires.
2. Croient que les étudiants universitaires sont gâtés, bien chanceux et se plaignent pour rien.
3. Croient qu'en tant que société distincte, le Québec devrait s'afficher comme l'endroit où les études postsecondaires sont les plus accessibles en occident.
4. Savent que les écoles privées sont financées par le gouvernement jusqu'à 60%.
5. Sont d'accord avec le financement des écoles privées.
6. Considèrent que les enseignants ne sont pas assez exigeants envers les élèves.
7. Considèrent que les écoles privées, en ne sélectionnant que les meilleurs élèves, affaiblissent le système public d'éducation
8. Croient qu'on devrait obliger les écoles privées à accepter un pourcentage d'élèves avec des problèmes d'apprentissage.
9. Croient que l'on devrait couper les subventions aux écoles privées qui ne veulent pas accepter un pourcentage d'élèves avec des difficultés d'apprentissage.
10. Considèrent que l'apprentissage de l'anglais devrait être prioritaire et aussi important que celui du français.

Les jeunes vs les séniors

Nous avons préféré l'appellation « séniors », moins péjoratifs, pour désigner les 55 ans et plus, alors que les jeunes sont les personnes âgées entre 18 et 24 ans. Quoiqu'il en soit, les différences sont, là aussi, assez importantes.

Les écarts intergénérationnels dont on parle si souvent sont difficilement conciliables tellement le temps et les années modifient les façons de penser et d'envisager la vie en société. À la lumière de ces résultats, rien ne garantit que les plus vieux aient nécessairement raison, bien au contraire.

Légende
1. Pour une hausse des frais de scolarité universitaires.
2. Croient que les étudiants universitaires sont gâtés, bien chanceux et se plaignent pour rien.
3. Croient qu'en tant que société distincte, le Québec devrait s'afficher comme l'endroit où les études postsecondaires sont les plus accessibles en occident.
4. Croient que les jeunes d'aujourd'hui feront de demain une meilleure société.
5. Savent que les écoles privées sont financées par le gouvernement jusqu'à 60%.
6. Considèrent que les enseignants ne sont pas assez exigeants envers les élèves.
7. Croient que les enseignants devraient avoir plus de pouvoir, d'autorité et faire respecter davantage la discipline en classe.
8. Croient qu'on devrait obliger les écoles privées à accepter un pourcentage d'élèves avec des problèmes d'apprentissage.
9. Considèrent que les directions d'écoles n'ont plus assez de latitude et de pouvoir sur les professeurs parce qu'elles ont les mains liées par les conventions syndicales.
10. Considèrent que l'apprentissage de l'anglais devrait être prioritaire et aussi important que celui du français.

Les optimistes vs les pessimistes

Qu'est ce qui détermine qu'une personne soit optimiste ou plutôt positive versus pessimiste ou plutôt négative ? L'optimisme, on le sait, est un élément ou une attitude importante qui fait partie des 23 facteurs d'influence du bonheur (11ème).

Pour les fins de cette étude, nous avons définis comme optimistes les personnes qui ont répondu oui à la question suivante : « Croyez-vous que les jeunes d'aujourd'hui feront de demain une meilleure société »?
Les réponses données par les optimistes pourraient sûrement nous éclairer un peu sur la place que devrait occuper l'éducation au sein de notre société.

Légende
1. Pour une hausse des fars de scolarité universitaires.
2. Croient que les étudiants universitaires sont gâtés, bien chanceux et se plaignent pour rien.
3. Croient qu'en tant que société distincte, le Québec devrait s'afficher comme l'endroit où les études postsecondaires sont les plus accessibles en Occident.
4. Considèrent que le système public d'éducation s'est passablement détérioré et n'offre plus d'options valables.
5. Savent que les écoles privées sont financées par le gouvernement jusqu'à 60%.
6. Considèrent que les syndicats protègent trop les mauvais professeurs et n'encouragent pas assez les bons.
7. Croient que les parents sont trop émotifs et impliqués dans les affaires de l'école.
8. Croient que les enseignants devraient avoir plus de pouvoir, d'autorité et faire respecter davantage la discipline.
9. Considèrent que les directions d'écoles n'ont plus assez de latitude et de pouvoir sur les professeurs parce qu'elles ont les mains liées par les conventions syndicales.
10. Considèrent que l'apprentissage de l'anglais devrait prioritaire et aussi important que celui du français.

Alors, à la lumière de ces données, dans quelle catégorie vous situez-vous ? Ces informations vous réconfortent-elles ou vous ébranlent-elles dans vos convictions ?

L'IRB croit que meilleure et complète est l'information sur un sujet donné, plus pertinente risque d`être les solutions proposées… pour le moins que l'on se donne la peine d'accorder à cette information l'importance qu'elle mérite.

L'éducation, pour tout ce qu'elle apporte et représente pour l'avenir d'une société, mérite et exige toute notre attention.