Des sujets tabous!

Même en amitié, il y a de nombreux sujets tabous. À preuve, 75% des gens n'aborderaient pas avec leurs meilleurs amis des problèmes familiaux à l'enfance. Près des deux tiers (61%) n'aborderaient pas non plus le fait qu'ils ont des pensées suicidaires. C'est donc dire qu'au bout du compte, nous sommes bien seuls et devons composer avec ce que la vie nous offre. Pour la plupart d'entre nous, il y a des choses qui nous sont arrivés, mais avec lesquelles nous gardons le secret total, emprisonnées dans un coin de notre tête ou enfouies à un endroit que nous souhaitons surtout oublié. C'est sans doute ce qu'on appelle gentiment notre «jardin secret». Et plus celui-ci est vaste, plus il demande de l'entretien. Je n'ai jamais rien eu contre les psychologues, bien au contraire, mais ces données, additionnées à d'autres, me font mieux comprendre l'utilité de cette profession et l'immense responsabilité qui incombe à ceux et celles qui la pratique. Ils fouillent sans cesse dans nos poubelles, tentant de récupérer ce qui semble souvent irrécupérable. Sans vouloir les offusquer, loin de là, ils sont un peu les vidangeurs de l'esprit. Dans le fond, nous devrions tous avoir notre «psychologue attitré». À moins que ce ne soit un ange.