This article is not available in english.
Des dirigeant(e)s heureux!
Des dirigeant(e)s heureux(ses).
En s'affirmant comme la profession dans laquelle les gens sont les plus heureux, les résultats de ce palmarès viennent ébranler un peu le mythe voulant que les cadres des entreprises et des sociétés croulent sous la pression.
Mais en y regardant de plus près, cette première position des directeurs (IRB moyen de 80,00) n'a rien de vraiment surprenant. Elle confirme la théorie des 4 R, quatre éléments essentiels qu'avaient fait ressortir l'enquête de l'IRB de janvier dernier sur les nombreux liens entre le travail que l'on fait et le niveau de bonheur des individus.
1) Responsabilités.
Les différentes responsabilités des directeurs de services ou départements entraînent une pression certaine, mais constitue d'autres parts une source de motivation et des défis qui influencent directement la valorisation de soi et de son travail. Or, les personnes pour qui leur travail représente une source de valorisation affiche un IRB de près de 5 points supérieur à la moyenne.
2) Reconnaissance.
Occuper un poste de direction est en soi une reconnaissance de ses compétences et de ses qualifications et cette reconnaissance dans son travail influence grandement le bonheur des gens. En effet, l'IRB des personnes qui obtiennent de la reconnaissance dans leur travail est de 12 points supérieur à celui des personnes qui ne reçoivent que peu ou pas de cette reconnaissance.
3) Réalisation de soi.
Les postes de direction demandent de toujours rester à l'affût des nouvelles tendances et de l'évolution des compétences. Les personnes qui occupent ces postes sont constamment appelées à parfaire leur connaissance. L'apprentissage et la découverte sont au cur de leurs préoccupations ce qui n'est pas sans favoriser la réalisation de soi. D'ailleurs, l'IRB de ceux et celles dont les emplois favorisent cet apprentissage et cette découverte est systématiquement plus élevé (9 à 11 points) que celui des personnes pour qui ces mêmes emplois ne les favorisent que peu ou pas du tout.
4) Rémunération.
L'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue. Dans les huit enquêtes que l'IRB a complété, les personnes déclarant des revenus élevés (80 000$ et plus) affichaient un IRB de 6 à 9 points supérieurs à celui des personnes qui déclaraient les revenus les plus faibles. Les postes de direction, dans la grande majorité des cas, se situent dans la première catégorie.
Voilà donc, simplement expliquée, la théorie des 4 R, quatre raisons qui justifient amplement la première position des postes de directeurs (trices).
La retraite, c'est le bonheur!
Il semblerait que ce soit le cas (IRB moyen de 78,80). Ce palmarès nous offre une énième occasion d'affirmer que l'âge du bonheur correspond à celle de la retraite. Si l'on excepte la toute première enquête de l'IRB, toutes les autres (sept au total) ont couronné les personnes âgées entre 65 et 74 ans comme championnes du bonheur. Leur IRB moyen est toujours supérieur de plus de 3 points sur leurs plus proches poursuivants.
L'absence de stress, du temps pour apprécier les petites choses de la vie et la liberté ainsi que la capacité de faire ce que l'on aime sont des éléments qui ne peuvent qu'influencer positivement leur niveau de bonheur. En paix avec eux-mêmes, les retraités affichent une spiritualité ainsi qu'une sérénité que les plus jeunes cherchent encore. Et ne l'oublions pas. Les retraités ils ont déjà donné.
La passion des enseignants et leurs conditions!
La troisième position des enseignants (IRB moyen de 78,60) pour ce palmarès à quelque chose de rafraîchissant. Ce sont eux qui forment les personnes qui nous dirigerons demain. De les savoir en général heureux est rassurant.
Aussi, on dit souvent que l'enseignement est une vocation. Et qui dit vocation dit passion. Or, la passion est une source pure de bonheur. Peu importe la forme qu'elle prend pour s'exprimer, la passion favorise la réalisation de soi, le dépassement et l'impression de participer à quelque chose de plus grand que soi. Il en découle un sentiment de satisfaction, de valorisation et des moments de reconnaissance qui valent leur pesant d'or. Et comme on l'a vu précédemment pour les postes de direction, les personnes pour qui le travail est une source de valorisation, de reconnaissance et de découverte affichent systématiquement un IRB plus élevé.
Et quoi de plus stimulant que d'être constamment en contact avec les jeunes. Une relation particulière se tisse entre eux et cette proximité les oblige à rester jeunes et bien au fait des mouvements, changements et tendances qui caractérisent la jeunesse.
De façon plus pragmatique cependant, il faut bien aussi avouer que malgré les lourdes responsabilités qui leurs incombent et la pression constante qui caractérise leur travail, les enseignants jouissent de conditions uniques qui font l'envie de plusieurs avec des mois de liberté pendant l'été et des semaines de relâche durant les Fêtes. Rien, avouons-le, pour faire baisser son indice de bonheur. Ces conditions compensent sûrement la relative faiblesse du «quatrième R» que représente la rémunération.
Pour ce qui est des comptables qui occupent la quatrième position de ce palmarès (IRB moyen de 78,40), et bien disons qu'ils contribuent à renforcer le dicton voulant que «les gens heureux n'aient pas d'histoires».