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Cynisme et scepticisme = Individualisme

On l'a vu à maintes reprises, la notion de confiance de la population vis-à-vis les différents pouvoirs est sérieusement amochée. Les politiciens et la politique, les journalistes et les médias, les avocats et le système judiciaire, tous ont un important travail à faire pour regagner la confiance et la crédibilité des citoyens.

Les derniers de la liste des leaders dont la confiance est sérieusement amochée sont assurément les financiers et les banquiers. On le serait à moins. Questionnés à savoir si la dernière crise financière changera les habitudes et les façons de faire des financiers et des banquiers pour ne plus qu'une telle crise financière ne se reproduise, les répondants à l'enquête de l'IRB se sont montrés tranchants. NON.

Alors qu'un maigre 12 % croit que les choses changeront pour le mieux et pour de bon, 42 % n'y croient aucunement et 45 % émettent de très sérieux doutes. Et dans ce cas précis, la naïveté des premiers est néfaste en termes de bonheur, l'IRB moyen de ces personnes affichant un recul de 4 points face à ceux qui émettent des réserves que les choses, dans le domaine financier, changent pour le mieux et pour de bon.

Les personnes affichant les plus hauts revenus sont celles qui affichent le plus de cynisme, de scepticisme et de doutes, trois caractéristiques qui croissent avec le niveau de scolarité des répondants.

Des fossés qui se creusent

Avec les fossés de plus en plus grands qui se creusent entre la population et les différents leaders de la société, il n'est pas surprenant de constater, depuis plusieurs années, l'importante recrudescence de l'individualisme.

Les notions de solidarité et de collectivité d'une société ne peuvent s'exprimer que lorsqu'un minimum de confiance et de crédibilité envers ceux qui nous dirigent existe, ce qui n'est manifestement pas le cas. Difficile, dans ce contexte, de penser et de porter un projet de société rassembleur et mobilisateur.