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Published March 30th 2010
C'est l'histoire de la rencontre de trois coqs.
Le premier, le plus petit des trois, aimait jouer gros et parler fort. Il ne supportait pas la controverse et voulait régner en monarque sur son royaume. Comme tout bon coq, il s'aimait très fort et son image importait plus que tout. Un coq un brin mégalomane.
Le second coq en était un de la haute bourgeoisie. Il venait d'ailleurs. Spectaculaire, théâtral, verbeux, condescendant et un peu menteur, il cherchait davantage à provoquer. La forme et l'image importaient plus que le fond.
Le troisième coq était un mélange des deux premiers. Il avait le don de se multiplier et d'occuper simultanément toutes les tribunes. Orgueilleux à l'extrême, il se prétendait le défenseur de la vérité et du bien public. Lui aussi (ou eux) préférait la forme au fond, le sensationnel à l'essentiel.
La rencontre, vous vous en doutez bien, ne tarda pas à tourner au vinaigre et prendre l'allure d'un cirque. C'est ce qui explique la popularité, lorsque permit, des combats de coqs. C'est aussi ce qui arrive lorsque que des égos démesurés se confrontent.
Le combat se termina sur une note nulle, tous étant déclarés perdants, mais chacun se proclamant gagnant. C'est le propre des coqs. Ils ne peuvent pas perdre . . . surtout pas la face.
Note: J'accepterais volontiers, pour une portion des honoraires non versés à monsieur Rapaille, de développer un positionnement solide ainsi qu'un axe de communication porteur pour la ville de Québec. J'attendrai donc le coup de fil de monsieur le maire. :-)