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Ce qu'il faut savoir pour mieux comprendre!

Ce qu'il faut savoir pour mieux comprendre!

D'entrée de jeu, il est important de souligner l'influence des différentes variables socio démographiques pour expliquer, du moins en partie, la position des villes. Les incidences de ces variables sur les niveaux de bonheur exprimés ont été calculées et validées à plus de 30 reprises par l'IRB depuis sa fondation en novembre 2006.

Les caractéristiques socio démographiques n'expliquent pas à elles seules la position de chacune des villes dans les palmarès des villes les plus heureuses de l'IRB, mais elles y contribuent, le profil des répondants d'une ville aux différents questionnaires de l'IRB épousant ,en quelque sorte, le profil socio démographique de cette dite ville. Voici donc ces variables et leur niveau d'incidence sur le bonheur exprimé.

La propriété

Les propriétaires (maisons ou condos) affichent systématiquement un IRB de 3 à 5 points supérieurs à celui des locataires. L'IRB d'une ville dont la proportion de propriétaires est élevée risque dès lors d'être nfluencé par cet élément.

Le statut familial

Les personnes qui vivent seules et les personnes monoparentales affichent toujours un IRB d'environ 5 à 7 points en dessous de celui des personnes qui vivent en couples (marié ou en union libre). Encore une fois, l'IRB d'une ville qui compte une plus grande proportion de personnes vivant en couple ou à l'inverse, une plus faible proportion de personnes vivant seules ou étant monoparentales, sera influencé positivement par le statut familial de ces concitoyens.

Les revenus

« L'argent ne fait pas le bonheur », mais il y contribue. C'est maintenant prouvé et démontré que l'IRB des personnes croît avec les revenus et que celles qui déclarent des revenus de 80 000 $ et plus affichent systématiquement un IRB de 8 à 10 points supérieurs à celui des personnes qui déclarent des faibles revenus (15 000 $ à 25 000 $). L'IRB d'une ville sera forcément influencé par le niveau de richesse relatif de ses habitants.

L'emploi

Le travail est l'un des plus importants facteurs d'influence du bonheur, le 3e en fait sur les 24 répertoriés. S'il est important d'aimer son travail (différence de 28 points de l'IRB entre ceux qui affirment aimer leur travail et celui des personnes qui ne l'aiment pas), il est encore plus important d'en avoir un. Ainsi, le taux de chômage d'une ville est un indicateur important et un élément qui n'est pas sans influencer le niveau global de bonheur d'une ville.

Homogénéité vs hétérogénéité

Il s'agit là d'un principe de base qui ne peut qu'avoir des répercussions sur les niveaux de bonheur exprimés.

L'historique, le contexte, le développement et, forcément, la réalité de certaines villes de banlieues n'ont rien à voir avec celles des villes centres et encore moins avec les quelques grands centres urbains du Québec.

Alors que les premières peuvent, dans une certaine mesure, « choisir » leurs concitoyens et les attirer en adoptant un positionnement très niché et pointu, il en va autrement pour les grands centres urbains qui doivent composer avec une multitude d'éléments qu'ils ne peuvent contrôler à leur guise ce qui inclut des franges plus pauvres ou plus démunies de la société.

« Small is beautifull »

Jusqu'à une certaine limite cependant. Mais le palmarès cumulatif fait ressortir la performance ou plutôt la qualité de vie que l'on retrouve dans les petites capitales régionales. Rimouski, Shawinigan, Victoriaville, Rouyn-Noranda, Drummondville en sont de bons exemples et occupent toutes des positions enviables à l'intérieur du top 10 du palmarès cumulatif des villes.

Assez grosses pour offrir un minimum d'effervescence et d'activités de toutes sortes, mais pas suffisamment grosses pour gérer les problèmes d'une population plus nombreuse et hétérogène, il semble régner dans ces petites capitales régionales un certain climat favorable ou, à tout le moins, une proximité et un sens du collectif qui fait contre poids à l'anonymat et l'individualisme des plus grandes villes.

Le niveau d'éducation (scolarité)

Le niveau de scolarité est une autre caractéristique qui influence directement les niveaux de bonheur exprimés. L'écart de l'IRB des personnes qui ont un diplôme de secondaire 5 est toujours de 4 à 5 points inférieurs à celui des personnes qui ont un diplôme universitaire. On peut supposer que cet écart est encore plus grand entre ceux qui n'ont aucun diplôme ou grade.

Ainsi, le niveau de scolarité globale d'une ville influence, dans une certaine mesure, son niveau de bonheur, mais il y a des exceptions.

C'est la situation qui prévaut entre autres pour Montréal alors que cette ville, malgré le fait qu'elle compte la plus haute proportion de diplômés universitaires (24,4 %), ne l'empêche pas d'occuper le 35e rang du palmarès cumulatif.

On serait donc porté à penser que Montréal, attire et forme l'élite de demain, mais ne lui offre pas, en contrepartie, un niveau d'emploi correspondant, surtout aux immigrants. Avec un taux de chômage autour de 9% à Montréal, cette équation est tentante à faire.

Alors, vous comprenez mieux maintenant qu'un palmarès comme celui des villes les plus heureuses de l'IRB n'est pas qu'un concours de popularité, mais un exercice plus sérieux qui permet, une fois de plus, de mieux comprendre comment le bonheur s'exprime et comment se manifestent les différents éléments qui l'influencent.

La mission de l'IRB

La mission ultime de l'IRB est de faire du bonheur une variable qui compte, d'éveiller les consciences, d'apporter une contribution sociale et d'améliorer le niveau de bonheur collectif en mettant à profit les informations recueillies et les idées qu'elles suggèrent.

L'IRB souhaite que le bonheur soit pris en considération dans tous les aspects de la vie, incluant dans la façon de gérer les organisations. Ce n'était pas possible avant, ce l'est maintenant.

S'agit maintenant aux décideurs de faire preuve d'audace, de courage, de surmonter les préjugés, de démontrer que le capital humain est celui sans lequel rien n'est possible et qu'à cet égard, il mérite qu'on lui accorde toute notre attention.

L'IRB que notre société sera meilleure à partir du moment que l'humain et la réelle recherche de son bien-être et de son bonheur domineront tous les autres aspects. Et c'est sans doute à partir de ce moment que nous connaîtrons la période la plus florissante et positive de notre histoire.