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À l'heure des choix . . . et des changements!
Les trois premiers articles de la série de quinze sont actuellement sur le site de l'IRB. Ils parlent de l'impact du mouvement étudiant, du climat actuel et de la volonté de changements des Québécois.
Ces articles démontrent hors de tout doute le désir d'assister à des transformations, de faire les choses autrement en sortant de la recette habituelle. Rarement le climat social et politique n'aura été aussi propice à faire des choix importants, mais un problème majeur demeure. Les porteurs de ces changements. Parmi les principaux en piste, aucun n'émerge du lot. Il semble difficile, en effet, de faire du neuf avec du vieux. Aux yeux de la population, il apparaît d'ailleurs évident que ces changements, s'ils ne sont pas provoqués par le bas, n'arriveront pas d'en haut. Le Messie attendu ne se pointera donc pas le 4 septembre prochain.
De ces trois articles et des autres qui seront publiés dans les prochaines semaines, un élément s'impose, émerge et explique l'actuel clivage que l'on vit au Québec. L'optimisme. Selon que l'on croit ou non que le Québec de demain sera meilleur que celui d'aujourd'hui, les visions et les perceptions changent radicalement. La volonté de changement aussi.
Ainsi, les personnes qui croient que le Québec de demain sera meilleur qu'aujourd'hui sont quatre fois plus nombreuses (46% vs 11%) que ceux qui n'y croient pas à considérer l'actuel climat social et politique de fébrile, excitant, positif et motivant plutôt que négatif, démoralisant, inquiétant et dérangeant.
Ainsi, pour presque la moitié de la population, le contexte actuel constitue une opportunité historique d'amener le Québec ailleurs, plus loin. De le rendre meilleur. Et cette opportunité est d'autant plus intéressante que la presque totalité des Québécois souhaite que l'actuelle dynamique sociale et politique change.
Mais les Québécois sont peureux, frileux. D'un côté, ils souhaitent des changements, mais de l'autre, les redoutent. Obtenir le résultat de l'activité physique sans se restreindre à l'effort pour l'obtenir. Les paradoxes, toujours. Pourtant, tout le monde sait que l'on ne peut faire d'omelette sans préalablement casser des ufs.
Les partis joueront-ils la carte payante de la peur? Bien possible. Un d'entre eux à tout le moins. Mais pour le bien de tous et sans fausse partisanerie, les partis politiques traditionnels doivent impérativement sortir de leur carcan, se ressourcer et oser, à défaut du manque d'appuis, pour le moment, des partis émergents.