This article is not available in english.
La lecture, toujours aussi favorable au bonheur!
La lecture, toujours aussi favorable au bonheur!
Mais la lecture glisse toujours un peu. Sans doute parce qu'elle demande un petit effort.
La lecture n'a que des vertus et elle représente l'une des activités les plus accessibles. La lecture nous informe, nous fait rêver, nous bouleverse, nous enrichie. Normal qu'elle améliore également notre niveau de bonheur.
Les résultats de l'enquête de novembre 2010 de l'IRB confirment ceux obtenus trois ans plus tôt. Dix points séparent l'IRB des personnes qui ne lisent jamais avec celui des personnes qui lisent souvent (72,30 vs 82,30). Les résultats sont presque directement proportionnels.
Les observations de 2007 valent pour 2010. Les hommes se veulent les enfants pauvres de la lecture, une activité qui croît avec le niveau de scolarité des répondants et qui trouve plus d'adeptes en milieu urbain que rural. Il est à noter que le nombre moyen de livres lus par année par personne est stable à 6,3 livres.
Une lente glissade
La lecture, cependant, glisse. Pas beaucoup, mais quand même. Ainsi, la proportion de gens qui admet lire moins souvent qu'avant est passée de 35 % en 2007 à 39 % à la fin de 2010. Les hommes semblent vouloir se rattraper cependant, car ils sont plus nombreux que les femmes à prétendre lire plus souvent qu'avant (23 % vs 18 % pour les femmes).
Mais peu importe la façon d'analyser les chiffres, la lecture est perdante. En 2007 comme en cette fin de 2010, la proportion de gens qui lisent moins qu'avant (39%) est presque le double de celle des gens qui lisent plus qu'avant (21%). Pourrait-on associer le déclin de l'écriture ou sa piètre qualité au déclin de la lecture? Le parallèle est tentant. Qu'en sera-t-il de ces deux activités cérébrales essentielles dans 20, 30 ou 50 ans?
Pour appuyer ces inquiétudes, les données de l'IRB démontrent clairement et tristement que la lecture n'est pas très populaire chez les plus jeunes et que ces derniers sont nettement plus nombreux à affirmer lire moins souvent qu'avant. Une statistique qui devrait motiver nos dirigeants politiques et ceux du domaine de l'éducation à mettre sur pied des initiatives favorisant et valorisant cette activité.