Leaders recherchés!

Ce palmarès des leaders est le deuxième que l'IRB publie et il n'annonce malheureusement rien de bon. Alors que pour celui de 2007, 26% des répondants avaient été dans l'incapacité de n'en mentionner qu'un seul, cette proportion, en 2010, atteint maintenant 29%. Ainsi, près du tiers des Québécois se disent incapables d'identifier un seul leader qui les stimule, peu importe le domaine dans lequel il évolue.

Toujours en 2007, 22 personnalités avaient recueillies un pour cent (1%) ou plus de mentions alors que ce nombre a fondu de moitié en 2010 (12 personnalités). Cette baisse est d'autant plus significative que l'enquête de cette année comprenait 234 répondants de plus que celle de 2007.

Selon l'IRB, le palmarès de cette année apparaît plus fidèle à la réalite que celui de 2007. Le Québec était en période électorale, ce qui expliquait, du moins en partie, un nombre de mentions plus élevé pour les politiciens, Mais après trois ans, le peu d'enthouisasme semble disparu.

Un grand vide collectif

Bien triste constat. Une société sans leader est une société sans gouvernail ni capitaine pour le diriger. N'est ce pas d'ailleurs à quoi ressemble le Québec? N'est ce pas un indicateur du vide collectif qui caractérise notre société?

Lorsque 78% de la population considère qu'il n'y a actuellement aucun projet de société porteur et mobilisateur, alors oui, on peut parler de vide collectif.

Lorsque 93% affirment que les gouvernements n'ont rien de stimulant à proposer à la population et qu'ils se contentent de gérer des budgets et se faire réélire, oui, on peut parler de vide collectif

Lorsque 94% sont d'accord pour dire que le Québec et le Canada sont en panne de leaders charismatiques, oui on peut parler de vide collectif.

En fait, où est le plan? Y en a-t-il un? En marketing rien ne se construit sans préalablement avoir identifié des objectifs clairs., convenu d'une vision commune. Alors, quels sont ceux pour le Québec? Quelle société voulons nous avoir dans 5, 15, 30 ans? Quelqu'un, quelque part parmi les politiciens, peut-il nous l'expliquer, nous le présenter? Clairement? Où s'en va-t-on? Sans plan, sans objectif, c'est la gestion à la petite semaine qui prédomine, un peu comme le fait le gérant avec sa salle de quilles.

Comme société, il faudra bien s'ancrer quelque part, s'attacher à quelque chose de collectif qui, individuellement, nous englobera et nous contiendra.