This article is not available in english.

4,24!

Ou 42,40 si vous préférez voir la note sur 100. Non, ce n'est pas le résultat moyen des étudiants québécois aux examens de math ou de français. Ce n'est pas non plus l'IRB moyen de ces mêmes étudiants.

C'est quelque chose de tout aussi pire cependant. C'est l'évaluation du niveau de confiance qu'on les Québécois vis-à-vis les différents pouvoirs qui les gouvernent (pouvoirs politique, médiatique, syndical et juridique). Un échec lamentable. Une sorte de catastrophe. De ma carrière et depuis le tout début de l'IRB en 2006, c'est, et de loin, la pire note jamais enregistrée pour une question comparable.

Une confiance en nette situation de rupture, une démocratie à la dérive aussi, une société qui ne mérite guère plus la définition qu'on lui accole et l'une des principales raisons de l'actuel règne de l'individualisme.

La société québécoise devient de plus en plus un produit que l'on gère, que l'on exploite, plus souvent au profit d'intérêts particuliers plutôt qu'en fonction du bien-être de l'ensemble de la population. Bien difficile alors de mériter la confiance, de cultiver la solidarité, de faire naître des projets mobilisateurs et rassembleurs alors que les constats d'abus de toute sorte, la suspicion, le désabusement et le cynisme composent le lot quotidien des Québécois.

Pour ceux et celles qui veulent tout savoir sur comment les Québécois se perçoivent et perçoivent la société ainsi que ceux qui la dirigent, je vous invite à lire Québécois 101, notre portrait en 25 traits. Vous en apprendrez et vous m'en donnerez des nouvelles.