This article is not available in english.

200 000 signataires. Ouais, pis!

Et voilà que l'on s'énerve encore. Les médias et les journalistes surtout. Plus de 200 000 signataires de la pétition réclamant la tête de Jean Charest. Du jamais vu dans les annales politiques. Un raz de marée d'insatisfaction. Et quoi d'autres encore. Dans toute cette histoire, il y a un élément qui me tape royalement sur les nerfs. L'enflure des journalistes, leur manque de discernement, de recul et d'intégrité.  Une vraie farce. Le pire, c'est que tout le monde se croît, à commencer par les représentants des médias. Ils ont créé une nouvelle, l'ont diffusé sur toutes les tribunes possible, suivi l'augmentation du nombre de signataires, invité leurs fans à le faire également. Les 3 000 amis Facebook de tel journaliste, les 15 000 followwers de tel chroniqueur, ou encore les 35 000 abonnés de telle personnalité. Dans l'actuel contexte viral, que valent réellement 200 000 noms? Que valent les 50 000 personnes qui ont assisté à la Marche Bleue sur les Plaines d'Abraham pour réclamer le retour des Nordiques? Que vaudront les prochaines offensives du genre? Facile de se péter les bretelles avec de tels chiffres lorsque tout un chacun met ses réseaux à contribution. Le travail des journalistes n'est-il pas justement de situer les événements dans leur contexte, de permettre une lecture plus juste des choses? Cette pétition n'est qu'un autre bel exemple de la force des réseaux sociaux, de l'importance et de l'influence qu'ils ont maintenant. Faudra faire avec, mais en attendant, gardez-vous une petite gêne, évitez de pavaner et de vous péter les bretelles, c'est un peu risible. À force de prendre tout le monde pour des cons, peut-être sommes-nous tous en train de le devenir un peu! Note: Des 200 000 signataires, combien sont allés votés aux dernières élections? Un clic, c'est plus facile qu'un X.