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Une société heureuse, mais en sursis!

L'IRB a trois ans.  Et oui, trois ans déjà. Et qu'en est-il de la société québécoise après toutes ces enquêtes, ces questions et ces analyses réalisées au cours de cette période? Pour moi, il est clair que le bonheur des Québécois se porte bien. Il est stable malgré quelques petites fluctuations cycliques reliées aux saisons. L'IRB moyen des Québécois varie entre 73,00 et 78,00. Mais ce constat ne m'empêche pas d'être inquiet parce que l'individualisme, le désengagement, la faible mobilisation, la rupture du lien de confiance envers les différents pouvoirs, l'absence de projets rassembleurs ainsi que de leaders capables de les porter sont quelques-uns des symptômes d'une société apathique, passive et endormie. Malgré une ouverture sans pareille sur le monde, on sent que nos univers se rapetissent sans cesse et se limitent de plus en plus à notre petit environnement immédiat, à notre nombril.  Le sens du collectif est en train de disparaître et le modèle actuel est à revoir. La société québécoise fait du sur place. On a de la difficulté à se débarrasser des vieux modèles et l'on manque de courage pour faire place à l'audace et l'innovation. C'est, du moins, la vision que j'en ai après avoir épluché tant de données. Ah oui. En passant, comme ça, je vous signale que l'IRB est en campagne de financement et vous pouvez contribuer, car sans source de financement, il sera bien difficile de garder l'IRB encore en vie trois ans. Merci